Ministère
de l'Emploi et de la Solidarité
Le 01 juillet 1998
La ministre de l'emploi et de la solidarité
à
Madame et Messieurs Les Préfets de Région
(Direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation
professionnelle)
Objet : Lancement du programme TRACE - Négociations avec
les régions - Modalités de mise en œuvre
Le gouvernement a la volonté d'accompagner vers l'emploi
les jeunes qui en sont le plus éloignés.
C'est pourquoi il a proposé d'inscrire le programme TRACE
dans le programme de prévention et de lutte contre les
exclusions, et dans l'article 2 du projet de loi de lutte contre
les exclusions, actuellement en discussion devant le parlement.
L'objet de la présente circulaire est de vous informer
des conditions dans lesquelles le programme TRACE pourra être
lancé avant même le vote de la loi afin qu'il puisse
être mis en œuvre dans les meilleurs délais.
Elle sera suivie d'une note d'instruction complétée
d'annexes techniques.
Ces informations doivent également vous permettre d'engager
d'ores et déjà, avec les conseils régionaux,
les discussions et négociations indispensables au lancement
du programme. Ce texte vise enfin à vous éclairer
sur les prochaines étapes de la mise en place de TRACE.
I / Objectifs et modalités du programme
Le programme TRACE a pour objectif une insertion professionnelle
durable et s'adresse aux jeunes en difficulté, en particulier
les jeunes issus des quartiers en difficulté ou des zones
rurales défavorisées, particulièrement
ceux qui sont sortis du système scolaire sans aucun diplôme
ou qualification, et ne peuvent accéder directement à
l'emploi.
Il a pour ambition de proposer, à terme à 60 000
jeunes, un accompagnement personnalisé et d'offrir un
parcours d'insertion pouvant aller jusqu'à 1 8 mois.
Ce parcours articule, en fonction de la situation particulière
du jeune concerné, des actions de bilan, de remobilisation,
d'insertion, de mise en situation professionnelle, ainsi que
des actions de formation visant à l'acquisition des connaissances
de base ou d'une qualification professionnelle.
Il repose ainsi sur la mobilisation en faveur des jeunes en
difficulté des dispositifs mis en œuvre notamment
par l'Etat et par la Région, dans le cadre de leurs compétences
respectives, en application des Livres III et IX du Code du
Travail et du II de l'article 82 de la loi n°83-8 du 7 janvier
1983 relative à la répartition de compétences
entre les communes, les départements, les régions
et l'Etat.
Un cahier des charges unique s'appliquera à l'ensemble
des opérateurs (projet joint en annexe) mettant en œuvre
le programme. Ils s'engageront sur une obligation de résultat
en matière d'insertion professionnelle des jeunes à
issue du parcours.
L'organisation du programme TRACE est confiée aux préfets
de région, en concertation avec les présidents
de conseils régionaux.
II / Mise en œuvre du programme
2.1 Le fonctionnement
Le programme TRACE se fonde tout d'abord sur la mobilisation
du réseau des missions locales et des PAIO, qui est ainsi
chargé, chaque fois qu'il dispose des capacités
et des compétences nécessaires, de l'accompagnement
des jeunes et du montage des parcours, en partenariat avec l'ANPE.
La mise en œuvre du programme TRACE, rend nécessaire
un réaménagement du réseau des missions
locales et des PAIO, et le développement de sa professionnalisation.
Le programme ouvre également la possibilité d'intervention
d'opérateurs externes. Il prévoit en effet leur
intervention afin de permettre la mise en œuvre de TRACE
là où les missions locales et les PAIO ne sont
pas immédiatement en situation d'assurer l'accompagnement
et le suivi de l'ensemble des jeunes pouvant en bénéficier.
Les opérateurs seront choisis parmi les organismes déjà
intervenus dans le champ de l'insertion et de la formation des
jeunes en difficulté et ayant fait la preuve de leur
savoir-faire en matière d'accompagnement.
Un pilote sera désigné sur chaque zone pour assurer
la coordination des opérateurs. Il exercera la responsabilité
de cette coordination dans le cadre d'un comité de pilotage
local, Il sera notamment chargé de l'organisation de
l'entrée des jeunes dans le dispositif et de celle de
leur répartition entre les différents opérateurs.
2.2 Les étapes de la mise en œuvre
Pour le lancement du programme, il appartient aux préfets
de Région en concertation avec les préfets de
département (DDTEFP et DDASS), et bien sûr en concertation
avec les présidents de Conseils régionaux de procéder
:
A l'identification des zones et la répartition des moyens.
Le choix devra intervenir en fonction des besoins du public
concerné.
Afin de ne pas disperser les moyens et de permettre aux opérateurs
intervenant dès 1998 de structurer leur action, notamment
en termes de construction, développement et animation
de partenariats, je vous demande de concentrer les places ouvertes
et les moyens affectés en 1998 sur un nombre limité
de sites, correspondant aux zones les plus en difficulté.
Vous privilégierez en conséquence, les quartiers
concernés par la politique de la ville, et les zones
de revitalisation rurale.
Au choix de l'organisme pilote sur chaque zone retenue pour
le lancement du programme.
Les pilotes seront choisis par vous, au sein du réseau
des missions locales et des PAIO, sur la base d'un diagnostic
de leurs capacités, la fonction de coordination faisant
a priori partie de la mission du réseau Les missions
locales et PAIO labellisées "espace-jeunes"
devraient être particulièrement indiquées
pour assurer cette fonction. A défaut, l'ALE sera sollicitée.
A l'identification des opérateurs. Il revient au préfet
de région de désigner les organismes opérateurs.
Pour ce faire, il procède -en concertation avec le président
du Conseil régional et avec les préfets de départements
(DDTEFP)- à un diagnostic rapide des capacités
opérationnelles des missions locales et PAIO, et étudie
l'opportunité du recours à l'opérateur
externe. Pour la désignation de ces derniers, le préfet
lance des appels à candidature et procède à
la sélection des offres.
Les négociations et conclusions des différentes
conventions.
La mise en œuvre de TRACE fera l'objet d'une formalisation
au travers de conventions ou contrats, définissant les
objectifs et obligations des différents opérateurs.
Ainsi le préfet de région (DRTEFP) a-t-il à
passer un " contrat d'objectifs " avec les missions
locales/PAIO et des "conventions" avec les ALE et
les opérateurs externes.
III / La concertation avec le Conseil Régional
L'Etat invite la Région à participer à
la réalisation du programme TRACE, dans le cadre des
compétences qu'elle exerce en matière de formation
professionnelle continue des jeunes en application de la loi
n°83-8 du 7 janvier 1983 modifiée, relative à
la répartition des compétences entre les communes,
les départements, les régions et l'Etat.
Si la Région décide de s'associer à sa
mise en œuvre, une convention-cadre, permettant de préciser
les apports de chacune des parties (Etat et Région),
est conclue à cet effet.
Cette convention précise notamment :
les modalités spécifiques de mobilisation des
dispositifs afin d'assurer la continuité des parcours
(actions déformation préqualifiante ou qualifiante
s'agissant des régions et dispositifs de la politique
de l'emploi s'agissant de l'Etat) ;
le plan de renforcement du réseau des missions locales
et PAIO et les moyens correspondants ;
les autres actions mobilisées sur TRACE par les deux
parties, et notamment s'agissant de l'Etat, des actions d'accompagnement
social.
IV / Le recours aux fonds d'aides aux jeunes
Le Gouvernement a décidé d'abonder les crédits
des fonds d'aides aux jeunes, afin de permettre aux jeunes qui
rencontrent des difficultés matérielles importantes
dans leur parcours d'accès à l'emploi, de se voir
attribuer une aide d'urgence délivrée par les
FAJ.
Les crédits consacrés aux FAJ (105 MF en 199S)
seront augmentés de 30 MF en 1998, 120 MF en 1999 et
180 MF en 2000.
Il appartient aux préfets de région de demander
aux préfets de département de prendre l'attache
des présidents de Conseils généraux pour
la définir des conditions d'intervention des fonds d'aides
aux jeunes (FAJ) en direction des jeunes bénéficiant
de l'accompagnement TRACE.
V / Les moyens dégagés pour le lancement
Les moyens affectés au réseau dans le cadre du
programme de lutte contre les exclusions s'ajoutent aux concours
dont il bénéficie pour la réalisation de
tâches qu'il effectue déjà en partie. Ainsi,
à terme (an 2000) 100 postes au titre de la labellisation
de missions locales en " espace jeunes " seront créés.
En ce qui concerne la mise en place de l'accompagnement renforcé,
tel que TRACE le prévoit, les moyens qui seront dégagés
correspondent à la création à terme de
700 postes supplémentaires, dont 350 financés
par l'Etat.
Les moyens mobilisables par JANPF, seront précisés
à l'issue des arbitrages budgétaires en cours.
Des moyens budgétaires sont par ailleurs dégagés
avec le concours du FSE, pour le conventionnement avec les opérateurs
externes, à hauteur de 12 000 F par jeune.
Vous trouverez ci-joint la répartition régionale
des objectifs d'entrée de jeunes (cf. annexe 1) et des
moyens dont disposeront les missions locales et PAIO, pour la
tranche 1998 (cf. annexe 2). La répartition par département
des 30 MF mobilisés par l'Etat pour abonder le FAJ en
1998, vous est également communiquée (cf. annexe
3).
Pour la poursuite du programme TRACE en 1999 et 2000, un diagnostic
des besoins du public et des informations quant à la
répartition entre les différents opérateurs
vous seront demandés à l'automne 1998. Le volume
des entrées envisagé est de 40 000 jeunes en 1999
et de 60 000 jeunes en 2000, dont 15 000 seront accompagnés
au cours de ces deux années par des opérateurs
externes. Ce diagnostic aura des incidences sur les répartitions
régionales en volume (nombre de jeunes concernés)
et en moyens. Les répartitions pour 1999 et 2000 qui
figurent dans l'annexe 2 sont donc indicatives et pourront être
ajustées.
Mes services (DGEFP / DIIJ / DAS) sont à votre disposition
pour examiner avec vous les questions qui, à ce stade,
pourraient se poser dans la préparation du programme
TRACE.
Vous me rendrez compte de l'avancée des travaux (choix
des pilotes, opérateurs pressentis, avancées des
discussions avec les collectivités territoriales...)
au plus tard pour le 31 juillet 1998.
Martine AUBRY
Annexe 1 : Programme TRACE - mise en œuvre
Répartition régionale des 10 000 entrées
prévues en 1998
Régions
|
Part dans l'ensemble
des jeunes demandeurs d'emploi
|
Objectifs d'entrée
|
Dont opérateurs
externes
|
ALSACE
AQUITAINE
AUVERGNE
BASSE-NORMANDIE
BOURGOGNE
BRETAGNE
CENTRE
CHAMPAGNE-ARDENNE
CORSE
FRANCHE COMTE
HAUTE-NORMANDIE
ILE-DE-FRANCE
LANGUEDOC-ROUSSILLON
LIMOUSIN
LORRAINE
MIDI-PYRENEES
NORD-PAS-DE-CALAIS
PAYS-DE-LA-LOIRE
PICARDIE
POITOU-CHARENTES
PROVENCE-ALPES-COTE-D'AZUR
RHONE-ALPES
GUADELOUPE
MARTINIQUE
GUYANE
REUNION
|
2,08 %
5,19 %
2,03 %
2,78 %
2,59 %
4,44 %
3,74 %
2,62 %
0,42 %
1,63 %
3,93 %
11,54 %
4,38 %
0,95 %
3,68 %
3,91 %
9,80 %
5,85 %
3,91 %
2,96 %
7,30 %
7,87 %
1,45 %
1,07 %
0,37 %
3,53 %
|
210
520
200
280
260
440
370
260
50
160
390
1 150
440
90
370
390
980
590
390
300
730
790
150
110
50
330
|
105
260
100
140
130
220
185
130
25
80
195
575
220
45
185
195
490
295
195
150
365
395
75
55
25
165
|
TOTAL REGIONS
|
100 %
|
10 000
|
5 000
|
Annexe 2 : Programme TRACE - mise en œuvre
Répartition régionale des moyens affectés
au réseau des missions locales et PAIO
Pour les entrées 1998
REGIONS
|
1998
|
1999
|
2000
|
ALSACE
AQUITAINE
AUVERGNE
BASSE-NORMANDIE
BOURGOGNE
BRETAGNE
CENTRE
CHAMPAGNE-ARDENNE
CORSE
FRANCHE COMTE
HAUTE-NORMANDIE
ILE-DE-FRANCE
LANGUEDOC-ROUSSILLON
LIMOUSIN
LORRAINE
MIDI-PYRENEES
NORD-PAS-DE-CALAIS
PAYS-DE-LA-LOIRE
PICARDIE
POITOU-CHARENTES
PROVENCE-ALPES-COTE-D'AZUR
RHONE-ALPES
GUADELOUPE
MARTINIQUE
GUYANE
REUNION
|
55 744
139 092
54 404
74 504
69 412
118 992
100 232
70 216
11 256
43 684
105 592
309 004
117 384
25 460
98 624
10 788
262 640
156 780
104 788
79 328
195 640
210 380
38 860
28 676
9 916
94 604
|
222 976
556 368
217 616
298 016
277 648
475 968
400 928
280 864
45 024
174 736
422 368
1 236 016
469 536
101 840
394 496
43 152
1 050 560
627 120
419 152
317 312
782 560
841 520
155 440
114 704
39 664
378 416
|
55 744
139 092
54 404
74 504
69 412
118 992
100 232
70 216
11 256
43 684
105 592
309 004
117 384
25 460
98 624
10 788
262 640
156 780
104 788
79 328
195 640
210 380
88 860
28 676
9 916
94 604
|
TOTAL REGIONS
|
2 680 000
|
10 720000
|
2 680 000
|
Annexe 2 : Programme TRACE - mise en œuvre
Répartition par région des enveloppes de crédits
supplémentaires pour les FAJ pour 1998(crédits
mobilisables par les DDASS)
REGIONS
|
1998
|
ALSACE
AQUITAINE
AUVERGNE
BASSE-NORMANDIE
BOURGOGNE
BRETAGNE
CENTRE
CHAMPAGNE-ARDENNE
CORSE
FRANCHE COMTE
HAUTE-NORMANDIE
ILE-DE-FRANCE
LANGUEDOC-ROUSSILLON
LIMOUSIN
LORRAINE
MIDI-PYRENEES
NORD-PAS-DE-CALAIS
PAYS-DE-LA-LOIRE
PICARDIE
POITOU-CHARENTES
PROVENCE-ALPES-COTE-D'AZUR
RHONE-ALPES
GUADELOUPE
MARTINIQUE
GUYANE
REUNION
|
624 000
1 557 000
609 000
834 000
807 000
1 332 000
1 112 000
786 000
126 000
489 000
1 179 000
3 452 000
1 314 000
285 000
1 104 000
1 173 000
2 940 000
1 755 000
1 163 000
880 000
2 180 000
2 351 000
435 000
321 000
112 000
050 000
|
TOTAL REGIONS
|
30 000 000
|
PROGRAMME "TRACE" : Cahier des charges (Projet)
La loi d'orientation relative à la lutte contre les exclusions
vise à garantir l'accès aux droits fondamentaux
et notamment à affirmer le droit à l'emploi. Le
programme TRACE vise à traduire dans la réalité
ce droit pour les jeunes qui sont le plus éloignés
de l'emploi, en leur proposant un accompagnement répondant
aux difficultés qu'ils rencontrent et leur assurant un
véritable parcours d'insertion.
Le Fonds social européen apporte son soutien à
ce dispositif. Le présent cahier des charges fixe les
principes de réalisation de cet accompagnement. Il s'impose
à l'ensemble des opérateurs du programme TRACE,
quelle que soit leur nature. L'opérateur s'engage à
respecter les dispositions du présent cahier des charges.
A) Appliquer les principes directeurs du programme TRACE
1. Accueillir chaque jeune qui lui est adressé et l'accompagner
vers l'insertion professionnelle.
- L'opérateur s'engage à accueillir tous les jeunes
orientés vers lui dans le cadre de TRACE, dans les conditions
arrêtées par le comité de pilotage local.
- L'opérateur s'engage à suivre chaque jeune accueilli
jusqu'au terme de son parcours, pendant une durée pouvant
aller jusqu'à 18 mois. Il ne peut substituer un jeune
à un autre.
- L'opérateur s'engage à organiser son action
autour de l'objectif prioritaire d'accès à l'emploi
durable.
2. Assurer une prise en charge globale du jeune
Dès l'entrée, l'opérateur s'engage à
réaliser avec le jeune, en s'appuyant sur le concours
de partenaires spécialisés, un bilan professionnel
et psychosocial, dans le but de repérer les obstacles
à son insertion, et de lui proposer des solutions adaptées.
- A tout moment, l'opérateur s'engage à apporter
une réponse d'ensemble aux problèmes rencontrés
par le jeune dans son parcours d'insertion :
- en identifiant les difficultés ponctuelles auxquelles
il est confronté (qualification, santé, logement,...)
;
- en mobilisant pour la résolution de ces difficultés
non seulement ses propres ressources, mais également
celle de l'ensemble des professionnels de l'action sanitaire
et sociale ;
- en fournissant en temps utile, les éléments
permettant la mobilisation éventuelle des secours d'urgence
dans le cadre des crédits réservés à
cet effet ;
- en apportant les informations nécessaires pour assurer
la continuité de la couverture sociale du jeune pendant
la période où il bénéficie de l'accompagnement.
- A l'issue du parcours : l'opérateur s'engage à
suivre chaque jeune pendant 3 mois après son insertion
durable dans l'emploi.
3. Assurer un accompagnement du jeune
- Par un référent unique, disponible et compétent
L'opérateur s'engage à confier l'accompagnement
du jeune à un référent unique, disponible,
et disposant des compétences et savoir-faire professionnels
indispensables.
-Articulant des actions de bilan, de mise en situation professionnelle
et de formation
L'opérateur s'engage à construire avec chaque
jeune un itinéraire adapté et ajustable. Pour
ce faire,
- il saisit toutes les opportunités d'immersion et d'intégration
du jeune dans l'entreprise, en fonction du profil, des besoins
et de la situation du jeune ;
- il mobilise les mesures de l'Etat et de la Région :
actions d'orientation approfondie et de bilan, mesures d'accès
à l'emploi (contrats de courte durée, contrat
d'orientation), séquences d'observation professionnelle
en entreprise, formations du conseil régional (AFA),
APP...
- Un parcours individualisé
Sans préjudice des actions collectives nécessaires
à la motivation du jeune, l'opérateur s'engage
à assurer des prestations adaptées et individualisées,
s'appuyant sur les ressources personnelles du jeune, sur ses
compétences et ses savoirs.
- Et d'un accompagnement continu
L'opérateur s'engage tout au long, du parcours d'insertion
à ne jamais interrompre son accompagnement du jeune,
de manière à limiter la durée des périodes
intermédiaires.
4. Atteindre les résultats fixés
- L'opérateur s'engage à atteindre les résultats
figurant dans la convention passée avec l'Etat.
Les objectifs assignés à l'opérateur sont
intégrés dans le contrat d'objectif conclu par
le préfet de région (DRTEFP) avec les missions
locales et PAIO et dans la convention signée avec les
ALE ou avec les opérateurs externes.
- Ces résultats sont exprimés en termes d'accès
à l'emploi durable
Les actions conduites doivent aboutir à une insertion
professionnelle durable pour 50% des personnes au moins ayant
bénéficié du dispositif "TRACE".
On entend par accès à un emploi durable :
- La conclusion :
* Soit d'un contrat de travail à durée indéterminée
ou d'un CDD de 6 mois minimum, dont les CIE.
* Soit d'un contrat d'apprentissage ou d'un contrat de qualification.
* Soit d'un CEC ou d'un emploi du programme "nouveaux services-nouveaux
emplois".
- La confirmation de ce contrat après la période
d'essai et sa poursuite constatée pendant 12 semaines.
- Selon le statut des opérateurs, l'atteinte des résultats
entraîne les conséquences suivantes :
- pour les missions locales, PAIO et ALE, l'atteinte des résultats
en terme d'accès à l'emploi garantit la poursuite
de leur participation au programme et du maintien ou du renforcement
des moyens supplémentaires attribués à
ce titre ;
- pour les opérateurs externes, leur prestation en direction
de publics en grande difficulté est rémunérée,
pour partie, en fonction du nombre de placements réalisés.
B) Mettre en œuvre les moyens nécessaires à
la réussite des actions
L'opérateur met en œuvre son action d'accompagnement,
en respectant les engagements qualitatifs inclus dans sa réponse
à l'appel d'offre et repris dans la convention ou le
contrat d'objectifs conclu avec le Préfet de région.
Ces engagements, au regard de la mise en œuvre, portent
sur l'ingénierie des parcours personnes mobilisées,
mesures sollicitées (bilan, orientation, mises en situation
professionnelle, formation, accès à l'emploi),
partenariats, moyens matériels et éléments
organisationnels, ainsi que sur les dispositions prises pour
lutter contre certaines dérives (couvage, perte de vue
de l'objectif d'accès rapide à l'emploi, recours
à des mesures insuffisamment constructives...).
L'opérateur doit donc
1. Disposer des moyens humains et matériels nécessaires
à la réussite des actions
L'opérateur s'engage sur les moyens humains qu'il mobilise
afin d'assurer l'accompagnement des jeunes : les personnes assurant
la réalisation des actions, leurs compétences
et leur expérience dans ce domaine, les conditions de
leur coordination, les outils et méthodes mobilisées
; les moyens matériels qu'il dégage, notamment
pour l'accueil des jeunes.
- L'opérateur s'engage sur le nombre maximal de jeunes
suivi simultanément par un même référent,
ce nombre ne, peut être supérieur à 30.
2. S'inscrire dans une approche partenariale
- Avec les autres structures intervenant localement en matière
d'accompagnement des jeunes. L'opérateur s'engage à
travailler en partenariat, dans le but d'apporter une réponse
rapide, adaptée et efficace à l'ensemble des problèmes
qui constituent des freins à l'insertion des jeunes (santé,
logement, transport, nourriture...).
- Avec les entreprises. L'opérateur s'engage à
mobiliser les entreprises de son environnement, en faveur des
jeunes entrés dans TRACF,, pour des périodes d'immersion
de courte durée, de formation en alternance ou pour une
embauche directe.
Ce réseau peut intégrer des groupements d'employeurs
pour l'insertion et la qualification, des plates-formes de P.M.E.,
des entreprises d'intérim d'insertion...
Ce réseau est identifié en amont de la mise en
œuvre et fera l'objet d'une vérification au terme
des premiers six mois.
- De façon coordonnée, avec les autres opérateurs
du programme TPACE intervenant sur la même zone géographique.
L'opérateur s'engage à participer au comité
de pilotage local de TRACE et à échanger les informations
nécessaires à la coordination assurée par
l'organisme pilote
C) Contribuer au suivi et à l'évaluation du
dispositif
1. Fournir des éléments d'information.
Afin de permettre le suivi de la mise en œuvre du dispositif
notamment, l'opérateur alimente au moins chaque mois,
pour chaque jeune, le dispositif de suivi mis en place, permettant
ainsi :
- un suivi individuel de la situation des jeunes. par l'organisme
pilote ;
- une restitution d'information sur l'ensemble du programme,
dans le respect de l'anonymat ;
- une évaluation des résultats par opérateur
;
- un suivi, au niveau national (DGEFP/DIIJ/DAS) et communautaire
de l'ensemble du dispositif.
- L'opérateur s'engage à respecter la déontologie
liée à la transmission d'informations relatives
à l'identité des personnes.
2. Répondre aux demandes de l'Etat et de la Commission
européenne, en vue de l'évaluation
- L'opérateur s'engage à répondre aux demandes
et enquêtes diligentées par la Commission européenne,
l'Etat, et la Région, en vue de permettre l'évaluation
du dispositif mis en place.
3. Respecter les règles de cofinancement par le FSE
L'opérateur externe s'engage en outre à respecter
les règles définies pour les projets cofinancés
par le FSE (ces règles seront reprises dans la convention
signée avec le préfet de région) :
- production d'un compte rendu annuel, qualitatif et quantitatif
dont la non-production entraîne reversement des crédits
versés au titre de l'exercice ;
- utilisation d'un système de comptabilité séparée
ou d'une codification adéquate pour le programme TRACE,
cofinancé par le FSE ;
- en cas de contrôle des instances françaises ou
européennes, présentation de toutes pièces
justificatives, à conserver durant 10 ans après
la fin de la convention ;
- respect des règles de dépenses éligibles
au FSE (cofinancement des dépenses de fonctionnement
et de rémunération relatives aux actions) qui
s'appliquent aux financements communautaires comme nationaux
;
- mention de la participation du FSE dans les conventions qu'il
est amené à conclure pour la réalisation
du projet, dans les publications ;
- information du public concerné sur le concours apporté
par l'Union Européenne au financement de l'action.
|